Je ne sais pas si c'est un revirement sur le fond, mais pour une fois, c'est du populisme pédagogique qu'on peut opposer au populisme opportuniste de Marine Le Pen. Rencontrer les ouvriers, c'est bien, ça fait peut-être plaisir à ces derniers, mais ça ne risque pas de changer quelque chose à leur situation. Rencontrer les syndicats non plus, mais ce sont quand même eux qui se retrouvent à la table des négociations, et c'est bien le rôle des syndicats de servir de relais auprès des ouvriers.
Pour ma part, j'apprécie particulièrement son intervention dans laquelle il dit qu'il "défend les entreprises", mais de façon "juste" vis à vis des ouvriers. Une entreprise qui ferme, ça arrive, c'est malheureux, et il y a des "victimes", mais c'est malheureusement une fatalité dans bien des cas. Par contre, une entreprise bénéficiaire qui ferme, c'est nettement moins acceptable, et ce sont ces cas-là qu'il faut attaquer. La main d'oeuvre ne doit pas être assimilé à des mouchoirs jetables, surtout au profit des actionnaires...