Le souci, c'est qu'en Belgique, les socialistes considèrent qu'une personne qui ne travaille pas doit avoir les mêmes moyens qu'une personne qui travaille, au moins en terme de pouvoir d'achat. Comme augmenter les allocations devient difficile à faire passer auprès des travailleurs, ils prennent des mesures visant à diminuer les dépenses nécessaires sur les postes "vitaux" (chauffage, logement, déplacement, etc.). Au final, tu te retrouves bien souvent avec des chômeurs (pas tous, hein !) qui ont un pouvoir d'achat équivalent à ceux qui travaillent (pas tous, toujours ^^) et qui se plaignent !! Et ce sont les premiers à faire des crédits de consommation à tout va, sans gérer leur budget et à se placer dans la catégorie "insolvable", tout en gardant les biens achetés... Quand je vois certaines connaissances, au chômage, qui multiplient les abonnements de GSM avec 3G (comptez 30€ minimum en Belgique, par mois), l'abonnement télé/internet (50€, un peu moins en grattant), un ou deux véhicules, un smartphone, un grand écran, la tablette (ipad, hein, faudrait pas prendre le premier budget), l'ordinateur, etc. c'est un peu choquant de les entendre dire qu'ils n'ont plus d'argent pour payer leurs factures d'électricité/chauffage/eau ou encore leur assurance auto, etc.
Exemple simple : je compte changer d'assureur pour ma voiture. L'assureur m'a informé que, vu la région, il valait mieux prendre une protection juridique supplémentaire, pour compenser les frais en cas d'accident, car il y a beaucoup de gens (et on parle de français, désolé pour nos amis frontaliers) qui roulent sans assurance... Ce sont les gens qui paient qui doivent payer davantage pour ceux qui ne le font pas. Et à tout point de vue. D'où la lassitude...
Si je regarde autour de moi, les chômeurs que je connais sont bien mieux équipés (par exemple) que ce qu'on a chez nous, alors qu'on a deux salaires convenables d'universitaires... C'est frustrant, parce que tu les entends se plaindre de leur situation, qu'ils ne peuvent pas partir en vacances, etc. alors que nous ne sommes jamais partis en vacances, que nous avons à peine le temps de partager des moments avec nos enfants, et que notre quotidien consiste à passer 12h en déplacement/boulot, pendant qu'ils sont chez eux à "bien profiter".
Il y a un manque flagrant de contrôle sur la mise à l'emploi : il suffit de voir le nombre de personnes qui se contentent de remplir leur dossier avec 3-4 lettres de candidatures par semestre, et que l'office de l'emploi les félicite... alors qu'ils sont toujours inactifs, et ne cherchent pas à obtenir un boulot (je précise : pas tous !). Il est bien trop facile en tant que chômeur de profiter du système actuellement. Et, même si certaines catégories de personnes ont réellement du mal à trouver un travail, il y a encore de l'emploi disponible. Mais on a tellement bourré le crâne de ces gens qu'ils devaient trouver quelque chose dans leur domaine, qu'ils refusent systématiquement de travailler pour une tâche "différente". Les gens oublient qu'un travail, c'est avant tout pour avoir un revenu et subsister dans leur situation, et non pas faire la fine-bouche jusqu'à trouver le job parfait. Et l'argument pour couronner le tout : "si je travaille, je gagne à peine plus que ce que je touche au chômage". Il n'y a même plus la fierté de pouvoir subvenir soi-même à ses propres besoins, non. Rien....
Dans moins de 45 jours, je dois changer de boulot, et je suis nettement moins regardant que ces chômeurs quant à ce qu'on me propose, parce que je suis conscient qu'il faut un travail, qu'il me faut un revenu, et parce que je ne souhaite pas profiter du système. On oublie souvent que quelqu'un qui chôme, non seulement coute à la société (ses allocations) mais également n'apporte rien, là où un travailleur produit de la richesse (probablement au moins équivalente à son salaire brut).
Alors oui, il y a des raccourcis. Mais ils ne sont pas là pour tronquer/tromper la vision d'une situation, ils sont juste là parce qu'il est difficile de généraliser, à juste titre, la situation. Mais parmi les 10% de chômeurs en Belgique (plutôt 20%, car les plus de 50 ans ne sont pas comptés dedans, et que les statistiques d'activité parmi les personnes en âge de travailler montrent qu'elles ne sont qu'un peu moins de 80% en Belgique !), il y a une proportion non-négligeable de profiteurs, qui renvoient une image très négative de la situation.