Pendant ce temps là, à Vera Cruz...    —  Merle

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Civilization 6 - 21 octobre 2016

yaug 1450 Spammeur
Reprise automatique du message précédent.
Hello ! (Oui je fais mon passage annuel).
J'ai eut le malheur de tomber sur ce topic, et d'acheter le jeu hier.

Première partie en mode aléatoire, avec les anglais donc. Je dois dire que je suis agréablement surpris par le jeu. Peu de bugs même si, comme tu le pointes justement, il y a quelques trucs qui manquent ou sont bien cachés.
Mais la monture est pas mal du tout.
Je trouve juste les IA fortes en gueule mais peu en action. J'en suis vers 1970, j'ai subis plein de condamnation, des menaces du genre vous êtes faible (ce qui est vrai), mais rien de plus. Du coup, je suis à moitié à poil, tout le monde me condamne (y compris le chinois parce que j'ai plus de merveilles que lui :p) mais personne ne fait rien.
C'est dommage.
Guybrush 8348 Bob
yaugJ'ai eut le malheur de tomber sur ce topic, et d'acheter le jeu hier.
J'trouve que je devrais être rémunéré dans ces cas-là :-D
yaugMais la monture est pas mal du tout.
En effet. Je reste par contre convaincu qu'on est "passé à coté de quelque chose" avec les émissaires (ça devrait stacker de l'influencer auprès de la city-state, de façon exponentielle par rapport au nombre ou à la période temporelle, de sorte à permettre un investissement à long terme ou un "rush de city state". Là, c'est quand même bien trop figé), ainsi qu'avec les ressources (une 2e ressource de luxe n'apporte rien, alors qu'on devrait, par ex, passer de 4 à 6 ammenities, ce qui serait cohérent avec les anciens civs. Les ressources bonus sont sous-exploitées, et les ressources stratégiques... ah bah en fait, j'en ai vu pratiquement aucune :-D (1 seul cheval sur toute la carte !!!).
yaugJe trouve juste les IA fortes en gueule mais peu en action. J'en suis vers 1970, j'ai subis plein de condamnation, des menaces du genre vous êtes faible (ce qui est vrai), mais rien de plus. Du coup, je suis à moitié à poil, tout le monde me condamne (y compris le chinois parce que j'ai plus de merveilles que lui :p) mais personne ne fait rien.
C'est dommage.
En mode de difficulté Prince ? J'ai fait l'erreur de débuter juste en dessous (ayant zappé le tutoriel, qui n'est franchement pas intéressant ni bien fait ^^), je n'aurai pas du : c'est mou, et l'IA est très mauvaise (une tonne d'unités obsolètes qui bougent mais n'attaquent jamais). J'imagine qu'il faut monter en difficulté pour voir quelque chose de concret.

A noter que dans ma partie, y a une IA qui n'a pas su se développer à cause des barbares : son île est remplie de barbares (ouais y a 250 tours de jeu quand même), avec des colons (4 !) capturés, des bâtisseurs (une tonne ^^) également. Je suis obligé d'aller nettoyer tout ça parce que c'est la dernière civilisation que je dois convertir à ma religion :-D
Guybrush 8348 Bob
Bon, il va se dépêcher ce facteur ? Grrrr :angry2: :bigsmile:

[Edit : gentil facteur, gentil... :-D]


Ce message a été modifié 1 fois. Dernière modification : 24 octobre 2016 à 14:07 par Guybrush.

trinity 230 Wookie
Livré aussi, j'attends que le service courrier passe à l'étage :-D
yaug 1450 Spammeur
Oui oui c'était bien en prince.
je viens de terminer ma première partie avec l'angleterre en perdant, sans que je ne sache qui a gagné... c'est dommage.
J'ai joué tardivement la religion mais je m'en suis plutôt bien sorti en convertissant ce con de ricain qui a fini par me déclarer une guerre sainte quand il n'a pas aimé voir ses villes converties une à une. J'ai bien géré la guerre et ai pu obtenir une paix blanche.
J'étais en train de construire mon premier module spatiale quand la partie s'est terminée en 2050 je pense.

Funcky.
Vivement la prochaine :)
Guybrush 8348 Bob
yaugje viens de terminer ma première partie avec l'angleterre en perdant, sans que je ne sache qui a gagné... c'est dommage.
L'écran de fin manque un peu de détails. Surtout, j'aimais particulièrement la "carte de la partie" dans les Civ précédents, mais si ma mémoire est bonne, Civ5 n'avait pas une telle carte non plus à la sortie. Peut-être dans un patch ultérieur ?

J'aurai aussi aimé connaître les "agenda cachés" des civilisations présentes dans la partie, mais rien de tel. On a juste des graphiques (pas forcément intéressant, il manque le nombre d'émissaires, le PIB, etc.)
yaugJ'étais en train de construire mon premier module spatiale quand la partie s'est terminée en 2050 je pense.
Fin de partie automatique en 2050, sauf si décoché dans la configuration.

J'ai relancé une nouvelle partie, avec Rome cette fois-ci, mais je suis assailli par les barbares (3 pops en 3 tours !), j'ai du mal à m'étendre à cause de ça. Je pense que le renforcement des barbares est surtout une histoire de gameplay, parce que cela semble systématique quelque soit les parties, vus les témoignages sur les forums. Dans le 5, la plupart des joueurs en multi désactivaient les barbares à cause du coté "random" de ces derniers. Si les barbares sont systématiques dans le 6, c'est un bon point en terme de gameplay, car c'est "amusant" dans le sens où ça ajoute une préoccupation importante en début de partie.

Pour l'instant, je suis partagé entre dire que ce Civ6 est suffisamment abouti et fun que pour être joué, et suffisamment peu abouti que pour pousser à relancer Civ5 :-D En fait, on retrouve ce coté "le jeu sans addon n'est pas aussi bien que le précédent avec addons", mais il est déjà suffisamment bien (par rapport au 5 vanilla) que pour être joué (ce qui n'était pas le cas du 5 qui, lors de sa sortie, était pour ainsi dire inintéressant et presque injouable par rapport au 4 !).

Verdict demain : avec le patch d'Elite, on verra si je préfère perdre mon temps dans Elite, ou le perdre dans Civ6 :-D


Ce message a été modifié 1 fois. Dernière modification : 24 octobre 2016 à 16:23 par Guybrush.

yaug 1450 Spammeur
Après une rapide partie avec les arabes où je me suis tellement fait emmerder par les barbares en début de partie, que j'ai pris une retard énorme ensuite, ce qui m'a valu de commencer à me faire prendre mes villes quand les Sumers, super balaises, ont décidé que je devais disparaître de la carte. Au vu de la partie moisie (genre obligé de traverser le continent pour trouver un spot valable pour ma ville 3), j'ai arrêté les frais.
J'ai relancé une autre partie et je suis tombé sur les chinois.
Les barbares m'ont encore bien emmerdé dès le début, mais j'ai réussi ensuite à me relancer bien comme il faut.

J'ai déjà subis 2 guerres, une de la part de l'egypte (Cléopatre semble configurée pour attaquer les faibles), puis dans la foulée du russe. J'ai bien tenu l'egypte qui avait un rapport de force de 3 pour 1. Mes villes étant assez proche les unes des autres, j'ai pu sortir rapidement des unités pour me défendre convenablement puis ensuite contre attaquer.
Quand la russie s'est dit qu'elle allait en profiter, j'ai signé une paix blanche avec l'egypte et tenu en respect le russe.
Ne voulant pas sacrifier de trop ma croissance, j'ai fini par signer une paix blanche aussi avec le russe, ce qui m'a ensuite permis de bien me relancer niveau constructions.

Grosse phase de construction ensuite et d'amélioration de mes 5 villes. J'ai sorti plusieurs merveilles et mis en place un paquet d'aménagement de cases et le brésilien a alors décidé de me tomber dessus avec pas mal de troupes. Sa supériorité numérique n'aura encore pas suffit puisque j'ai pu défendre et mettre mes 2 grosses villes en mode production de troupes (chacune me sors un spadassin ou un cavalier tous les 2 tours). L'assaut est repoussé au prix de lourdes pertes pour le brésilien, et je suis en train de le repousser chez lui pour voir si je ne peux pas lui piquer une ville.
J'ai 5 ou 6 recherches scientifiques d'avance sur mes voisins et je joue pas du tout la réligion pour me concentrer sur la science et la production. Si je vois que la guerre est une trop grosse perte de temps, je ferais une paix rapide avec le brésilien en lui soutirant si possible des sous. Le but est aussi de construire mes villes 6 et 7 sous peu dès que j'aurais repoussé les zones de combats chez le brésilien. Mais je manque clairement de zones intéressantes pour cela.

Affaire à suivre
Guybrush 8348 Bob
Un petit retour sur Civilization 6, après quelques centaines de tours passés, garanti sans spoiler mais plein de bons conseils pour les joueurs venant du 5.

Placement des villes

Souvent mis en avant dans les previews, les districts étaient annoncés comme étant la nouvelle composante du jeu, nécessitant des réflexions plus ou moins profondes concernant le placement des villes. Si cela s'avère vrai, au point qu'on ne peut parfois tout simplement pas construire une merveille ou un quartier à cause des contraintes de terrain, on est loin d'être "dirigé" à ce point en terme de placement. La première chose à prendre en compte pour le placement des villes, c'est la présence ou non d'une source d'eau douce, tellement cette dernière s'avère impérative pour procurer des "habitations" (règlemente la taille de la ville). La présence de ressources de luxe est certainement le second facteur pour l'installation d'une ville (afin de gérer le bonheur local).

Nombre de villes et distance entre les villes

Civilization 4 poussait les joueurs à regrouper les villes, à 6 cases d'écart, à cause de l'entretien (coût en or) augmentant avec la distance. Tout comme le 4, Civilization 5 poussait les joueurs à limiter le nombre de villes à cause du coût d'entretien, même si dans ce dernier, il était relativement facile de compenser ce coût par une forte production d'or. Dans Civilization 6, le nombre de villes n'est pénalisé par... rien, ou presque ! Le coût des bâtiments et des unités augmentent avec le nombre d'unités/bâtiments du même type déjà produit, ce qui est à peu près le seul facteur limitant l'expansion. En conclusion, il est intéressant de spawner des villes à tout va, notamment parce que chaque ville produit un "minimum", et que les villes de taille 1 ou 2 ne coutent absolument rien (pas de gestion du bonheur). Mieux (ou pire, selon le point de vue) : des villes proches (4 ou 5 cases) permettent de bénéficier des bonus d'adjacence de certains quartiers, voire de bonus de production (quartier industriel, usine, etc.), alors autant ne pas s'en priver.

La recherche et les dogmes

L'arbre de technologies ayant été divisé en deux parties (un arbre de techs, ainsi qu'un arbre de dogmes), on aurait pu s'attendre à un changement des mécaniques. Il n'en est rien : la recherche tient plus ou moins le même rôle que dans les opus précédents, et j'aurai même envie de dire qu'elle est moins importante (quelque soit l'arbre considéré). Essentiellement, la majeure partie des recherches débloque soit une nouvelle unité militaire, soit un groupe quartier + bâtiment. Très peu de variation dans le gameplay (contrairement au 5), qui fait qu'à part en début de partie (environ 100 tours), la recherche ne tient pas vraiment une place importante pour espérer une victoire. Il semble visiblement que le jeu soit mal équilibré à ce niveau, puisqu'on parvient très facilement à mettre 5 ou 10 technologies d'avance par rapport aux IA (mode prince, par défaut), et qu'on atteint l'ère industrielle pratiquement au XI ou XII siècle (sic !).

La culture

Le 5 avait clairement mis cet aspect du jeu en avant, avec des sortes d'arbres de talents octroyant de gros bonus, ainsi qu'une victoire "touristique" nouvelle dans la série. Les composantes dans le 6 sont sensiblement identiques, à l'exception des arbres de talents remplacés par l'arbre de technologies "dogmes". Ce dernier permet de débloquer des gouvernements (peu nombreux, aux effets limités) ainsi que des "cartes" octroyant des bonus. Ces bonus permettent surtout de spécialiser l'empire, et sont rarement contextuels (on ne les change pas aussi souvent que le jeu le propose). Si dans le 5, la culture permettrait à un empire d'étendre ses frontières, il semble que l'extension des frontières dans le 6 soit d'abord une histoire d'argent, puisque l'achat de cases est bien plus rapide et efficace que d'attendre que la culture fasse son effet (il n'est pas rare, après 300-400 tours, d'avoir une ville culturelle ne couvrant toujours pas les cases "allouées" !).

La composante touristique est un peu mieux orchestrée, notamment en ce qui concerne l'échange et la production des oeuvres d'art. C'est plus clair, mais ça manque encore un peu de profondeur, et je pense que la victoire touristique s'acquiert beaucoup plus passivement qu'avant.

L'argent, toujours l'argent...

S'il y a quelque chose qui ne change pas d'un Civ à l'autre, c'est l'argent. Dans le 4, l'argent était surtout une histoire de "quelle proportion de recherche vais-je sacrifier pour avoir de l'or ?", alors que dans le 5, il s'agissait d'une ressource à part entière. Pour expliquer les différences introduites par Civ6, il faut surtout comprendre que la production d'or se fait majoritairement de façon fixe (un bonus +x octroyé par tel bâtiment ou telle route commerciale), alors qu'avant, les villes proposaient régulièrement des bonus multiplicatifs. Dans les faits, cela signifie qu'une ville n'a pas vraiment à se spécialiser dans la production d'or pour être "financièrement intéressante", car cette production d'or peut se faire n'importe où, sans optimisation, sans planification. Pour autant, l'argent est une composante essentielle (si ce n'est la principale) dans Civilization 6, puisque c'est cette ressource qui va permettre à la fois l'achat de cases pour agrandir le territoire, ainsi que l'achat des unités (et de quelques bâtiments, trop rares). Mes impressions à ce niveau sont qu'il n'est pratiquement jamais intéressant de produire une unité militaire ou une unité civile, mais qu'il vaut mieux affecter la production aux quartiers, bâtiments ou merveilles, et d'utiliser l'or acquis pour obtenir les unités militaires. Accessoirement, cela signifie que, contrairement au 5, il est bien moins important de planifier une guerre, puisqu'on peut lever une armée en quelques tours du moment qu'on a les fonds nécessaires.

Ressources bonus, de luxes et stratégiques

Introduites dans le 4, mais surtout exploitées dans le 5, ces différentes ressources permettent respectivement d'augmenter le rendement d'une case, d'octroyer du bonheur à l'empire (aux villes), ainsi que de débloquer la production d'unités spéciales. Ces ressources sont devenues bien plus rares, et bien moins variées que dans le 5. Si les ressources bonus sont toujours présentes en quantité suffisante pour justifier le placement d'une ville, les ressources de luxe sont maintenant bien plus "groupées" qu'avant, signifiant qu'on se retrouve bien souvent avec plusieurs exemplaires d'une même ressource, mais peu de diversité (et donc peu de bonus). Cela devrait théoriquement pousser les joueurs à favoriser l'échange de ces ressources via la diplomatie, mais visiblement, l'IA est incapable d'aménager plus d'une source, ce qui rend l'échange impossible (hint : en fin de partie, il est possible d'acheter une de ces ressources à l'IA pour 250 or environ).

Du coté des ressources stratégiques, il doit probablement s'agir d'un bug, parce que ces dernières sont pratiquement inexistantes. Autant, dans le 5, la rareté de ces ressources poussait les joueurs à les échanger avec parcimonie, ou à les conserver pour se donner un avantage militaire conséquent, autant dans le 6, cet avantage est pratiquement inexistant (les unités uniques sont plus intéressantes, et les unités "classiques" ne sont vraiment pas désavantagées par rapport aux unités nécessitant une ressource). Au final, ces ressources ne constituent pratiquement plus du tout un aspect stratégique dans le placement ou la lutte militaire, ce qui est vraiment dommage. Espérons qu'un patch corrigera cela rapidement.

Les ressources de luxe servent toujours à produire du bonheur, mais ce bonheur n'est plus global mais bien local. En pratique, ce n'est pas tout à fait vrai : les ressources de luxe produisent des "activités" qui sont automatiquement réparties entre les villes, de sorte à "maximiser" la différence entre le bonheur et le malheur local. Au final, produire une source d'activité (via un centre de loisirs, par exemple) dans une ville va avoir un impact au niveau de l'ensemble de l'empire, puisque les ressources de luxe vont automatiquement être redistribuées entre les autres villes. On se retrouve donc à agir "localement" pour ajuster une situation "globale", exactement comme c'était le cas dans le 5.

Personnages illustres

Ces derniers sont maintenant disponibles via une "pool" globale aux différentes civilisations. Sur le papier, cela donnait l'impression d'une pression supplémentaire pour viser tel ou tel personnage, mais en pratique, ce n'est pas le cas. Tout comme dans le 5, on attend patiemment qu'un personnage illustre arrive (ou on l'achète, avec de l'or ou de la foi) sans que cette composante ne change vraiment la dimension d'une partie. Les bonus offerts par un personnage illustre vont du "mais ça sert à rien, bordel" à "c'est vraiment cool". Dommage !
L'aspect positif, c'est qu'il n'est plus nécessaire d'organiser ces villes pour que telle ville produise tel type de personnages illustres, puisque la production est centralisée (cette micro-gestion nécessaire dans le 5 était non seulement difficile à mettre en place efficacement, mais aussi particulièrement frustrante vu qu'on avait finalement peu de contrôle dessus).

La religion

Ce sont pratiquement les mêmes mécaniques que dans le 5, avec les mêmes faiblesses (investissement) et les mêmes forces (retour sur investissement :-D). La principale différence vient du fait qu'il soit possible de lancer une inquisition, ce qui signifie essentiellement une "guerre ouverte entre unités religieuses" : les missionnaires, apôtres et inquisiteurs (trois variations autour des anciens missionnaires) peuvent s'affronter, comme des unités militaires, sur la carte. Si cela part d'une bonne idée (dans le 5, la seule présence d'un inquisiteur à coté d'une ville suffisait à protéger cette dernière contre la propagation d'une religion), la pratique rend tout ça un peu "bizarre" : les unités étant peu variées (3 seulement), les combats se résument souvent à "celui qui tape en premier l'emporte". Vu qu'un combat remporté (respectivement perdu) génère un important bonus de proximité (respectivement malus), même en position de force, on évitera d'entrer en inquisition sous peine de se retrouver dans une situation très délicate, malgré une majorité de victoire.

La production

Beaucoup de gens semblent se plaindre sur les forums de la lenteur avec laquelle les villes produisent des unités et/ou des bâtiments. Je n'ai personnellement pas ressenti cela, même s'il faut en général une grosse dizaine de tours pour faire le moindre truc. En fait, dès l'instant où on comprend que les unités doivent être achetées et non pas produites, et que la production est surtout dépendante de la taille de la ville, dans une plus forte mesure que dans le 5, cela semble assez naturel. Ce qui surprend, par contre, c'est la nécessité de devoir systématiquement créer un quartier avant de pouvoir y placer les bâtiments associés (par ex, un quartier commercial avant de pouvoir y placer un marché). En pratique, cela double le temps nécessaire pour installer le bâtiment ciblé (le marché), et cette impression (fausse, puisque le quartier produit déjà sans le marché) est renforcée par le fait que les technologies débloquent souvent le quartier en même temps que le bâtiment à mettre dessus.

En début de partie, on se retrouve avec bien peu de possibilités (grenier, moulin à eau, ...), puis avec bien trop de possibilités (3 ou 4 quartiers possibles, avec 1 à 2 bâtiments à chaque fois), puis avec des choix cornéliens (continuer les quartiers/bâtiments, ou produire la merveille qui demande 30 tours), puis avec "rien" : une fois les quartiers produits, les "nouveaux bâtiments" se débloquent bien lentement avec la recherche, bien plus lentement que la vitesse à laquelle on les produit. On se retrouve donc à lancer des "projets" (convertir la production en une autre ressource, or, culture, science + point de personnages illustres) et on construit, un peu par dépit, les merveilles du tout début de partie, que personne n'a encore construit... A ce niveau, d'ailleurs, il est parfois intéressant qu'une ville nouvellement créée se lance dans la production d'une merveille. Vu la faible progression en matière de production (marteaux), une merveille sur une ville de taille 2 ou 3 va prendre 30 tours, là où une ville déjà bien en place prendra 20 à 25 tours pour faire la même merveille. Contrairement au 5, les merveilles ne sont donc plus "une course" entre les joueurs/IA (pourtant, certains bonus sont très intéressants).

On peut améliorer la production avec des bâtisseurs, qui remplacent les ouvriers du 5. Les bâtisseurs ont un nombre limité d'actions possibles, et il ne faut clairement pas ignorer cette unité. Lors de mes premières parties, je me contentais d'aménager les cases avec des ressources, mais c'était une erreur : les bâtisseurs doivent être utilisés pour aménager toute case qui va être exploitée par la ville (même si on a tendance à ignorer ces plaines vides !), et doivent également être utilisés pour déforester. Comme dans le 5, c'est synonyme de boost à la production (mais aussi parfois de boost à la nourriture, notamment dans le cas de forêts tropicales). Ce boost est important (il correspond facilement à 10 à 20% d'une merveille en début/milieu de partie).

Diplomatie

On avait annoncé ce pan de jeu comme étant la principale force de Civilization 6. Par "Diplomatie", je vais aussi intégrer l'IA en général. S'il y a bien un point sur lequel CIvilization 6 reste un Civilization 6, c'est sur cet aspect. Non seulement, il n'y a pour ainsi dire aucun progrès, mais on a l'impression d'une régression par moment. En fait, la diplomatie reste toujours quelque chose de relativement absent. Le nouveau système peut essentiellement se décrire selon 3 points : les agenda, le niveau de lecture et les cités-états.

Les agenda, c'est la "politique" que va suivre une IA tout au long de la partie. Il y en a 2 pour chaque adversaire, un agenda qui est fixe en fonction du leader, et un agenda choisi aléatoirement. Ces agenda vont décrire les actions/situations que les IA vont apprécier/détester, et servir de prétexte (à mes yeux) pour compenser une stupidité dans la gestion de la diplomatie. En quelques mots, là où dans Civ4 ou Civ5, on se prenait des déclarations de guerre "sans raison" (alors qu'il n'y a pas de raison à donner, le jeu veut simplement que tu ne gagnes pas !), ici, il y a un prétexte associé à l'agenda. Mais ce prétexte est souvent très ridicule : "vous avez construit plus de merveilles", "vous avez recherché plus de technologies", "vous avez reçu plus de personnages illustres", etc. En gros, à moins d'être en retard face aux adversaires (et encore, il y aussi "vous êtes nul", ou presque), l'IA aura toujours une "bonne" raison de vouloir vous rentrer dedans. Le souci, c'est que là où dans le 5, il était possible de "jouer avec les IA" (échange, libre passage, accord, etc.) avant de se faire trahir, ici, cette trahison est souvent (mais pas systématiquement) progressive : dès le 50-60e tour, l'IA vous annonce déjà la couleur, et vous passez d'un statut amical rendant les échanges possibles, à un statut "hostile" rendant les interactions très très difficiles. Et souvent, cela va se terminer avec une masse d'unités adverses à votre frontière, précédant une déclaration de guerre. Ces déclarations sont souvent "non-motivées" via le système de casus belli, diminuant la pénalité d'une déclaration de guerre. Corolaire : l'IA belliciste est souvent dénoncée par les autres IA, et les relations deviennent toute hostile pour le reste de la partie.

Le niveau de lecture est une nouveauté de Civilization 6, dont l'objectif est de permettre de mieux anticiper le comportement de l'IA. En pratique, ce niveau définit la visibilité que vous aurez sur les actions d'un adversaire. Une grande visibilité permet d'être au courant d'informations telles que la production de merveilles, le déplacement de certaines troupes, etc. En pratique, malheureusement, ces niveaux se débloquent/s'obtiennent plutôt tardivement, quand ils sont nettement moins utiles (parce que vous avez une armée pour vous défendre, ou que vous avez une visibilité sur le terrain suffisante pour anticiper les actions). Plus embêtant, par contre, c'est que ces informations sont transmises au travers de notifications dont 90% sont inintéressantes (doctrine adoptée, camp barbare éradiqué, route commerciale, ...) et pas filtrées (genre vous jouez Rome, et vous avez une notification comme quoi votre voisin commerce avec vous... sauf que vous êtes à l'origine de cette route commerciale !). L'espionnage permet de gagner en visibilité sur l'adversaire, mais s'avère relativement peu intéressant. Les missions plus "agressives" permettant de justifier le coût d'un espion dans le jeu (autant en production - car on ne peut pas l'acheter - qu'en maintenance) ont une probabilité trop importante d'échec (conduisant à une guerre pratiquement systématiquement) pour justifier l'intérêt des espions).

Les cités-états sont profondément changées par rapport à Civilization 5. Il n'est plus question d'une jauge d'influence débloquant certains statuts (alliés, avec ressources, bonus, etc.) mais un système d'émissaires, que l'on débloque petit à petit (automatiquement ou via des quêtes) et que l'on peut affecter (mais pas retirer) à une cité-état, afin d'augmenter notre "bonus" auprès de cette cité. Et... c'est tout ! Vraiment. La présence de cités-états sur la carte n'a aucune autre influence (on peut bien lever une armée temporairement auprès d'une cité-état, mais c'est anecdotique), ou presque. C'est fort dommage, même si le système actuel rend la lecture du jeu beaucoup plus simple : si je veux jouer religion, alors j'envoie mes émissaires dans les cités-états religieuses, et j'ignore complètement les autres. Devenir suzerain (= allié) d'une cité-état se détermine juste en ayant au moins 3 émissaires, et en étant la civilisation avec le plus d'émissaires auprès de cette cité-état. Chaque cité propose alors un bonus unique, plutôt sympathique, qui justifie de ne pas perdre cette cité-état. Et c'est bien là le souci : les émissaires ne sont pas si nombreux que ça, et il n'est pour ainsi dire pas possible de redéfinir sa stratégie en milieu de partie. Les autres IA auront déjà 6 ou 7 émissaires en place quand vous déciderez de changer (ou simplement quand vous découvrirez les cités-états distantes, après la découverte de la cartographie permettant de naviguer sur les océans), rendant caduque toute interaction avancée avec ce mécanisme de jeu. Et si vous essayez de la jouer finement, en optimisant vos émissaires de sorte à pouvoir les affecter au mieux entre plusieurs cités-états, vous risquez tout au mieux de vous exposer à des "vous n'êtes plus le suzerain" / "vous êtes le suzerain" en boucle, puisque l'IA va régulièrement ajouter un émissaire (même si cela ne l'avantage pas/plus) pour vous égaler, ce qui fait que "personne" n'est suzerain de cette cité. Non, vraiment, s'il y a bien un aspect sur lequel je suis déçu, c'est celui-là, parce que les cités-états étaient une vraie bonne idée dans le 5, et qu'il y avait matière à les améliorer, pas à les réduire à l'état d'une simple jauge à remplir pour obtenir un bonus.

L'IA

Allez, vous l'aurez remarqué, j'ai listé les différents points par ordre décroissant de "c'est réussi". Je terminerai par l'IA, essentiellement concernant le placement et les combats, et je résumerai en un mot : catastrophique.
On pensait que Civilization 5 était déjà une profonde régression par rapport au 4 (c'est plus facile de gérer une pile d'unités pour une IA que de devoir jouer "case par case"), mais c'est encore pire dans le 6. L'IA est tout simplement incapable de faire quoique ce soit de bien avec ses unités. J'illustre :
- En période de pré-guerre, elle positionne ses unités le long de la frontière. Souvent, par expérience dans le 5, on s'attend à du 6-7 contre 6-7, mais Civ6 a boosté la production des unités auprès des IA, et lors des premières parties, on pense que tout va être vite perdu quand on voit une armée de 20 unités débarquer face à nos 5-6 petits guerriers/archers. Il n'en est rien : l'IA se contente bien souvent de déplacer ses unités, et n'attaque qu'avec une toute petite fraction d'entre elles. Le fait qu'elle ait a gérer autant d'unités sur une petite zone de la carte fait qu'elle passe le plus clair de son temps à réorganiser les unités blessées, sans jamais se montrer offensive. Tout au plus, elle arrivera à piller l'une ou l'autre de vos cases.
- Une fois que vous aurez éliminé toute menace en ayant perdu au plus une ou deux unités, vous souhaiterez stopper la guerre. Pourquoi ? Parce qu'il n'est pas intéressant (pour garder de bonnes relations avec les autres IA) de capturer une ville : cela va vous pourrir la vie jusqu'à la fin de la partie, à cause des malus diplomatiques. Le hic, c'est que les IA sont incapables de comprendre quand il est temps de terminer une guerre, et même si rien ne se passe pendant 20 tours, elle refusera quoiqu'il arrive de signer la paix. Votre seule option, c'est d'amener vos unités autour d'une de ses villes (ça marche mieux avec la capitale), ce qui la forcera (sans combattre !!) à proposer tout ce qu'elle a en échange d'une paix. J'ai pu ainsi gagner 2 villes (sur les 3 qu'elle possède, hors capitale donc) avec 4 archers aux portes de sa ville. Et la paix, vous la voudrez, car le malus d'usure de la guerre est vraiment pénible, même si plus rien ne se passe aux portes de vos villes !
- Vous rigolerez de temps en temps, quand vous découvrirez après 350 tours une IA perdue, sur une île, bien solitaire, et totalement arriérée, bloquée. Pourquoi ? A cause des barbares. Visiblement, l'IA n'est pas capable de comprendre qu'il faut escorter les unités (y a pourtant une option spécifique pour ça maintenant), et elle produira des colons et des ouvriers en boucle, en se les faisant capturer par les barbares du coin, qui deviendront de plus en plus nombreux, au point de recouvrir chaque case de l'île. Et lorsque vous arriverez, ce sera du pain béni : quelques unités puissantes suffiront pour nettoyer les barbares, et récupérer plein de colons et de bâtisseurs que vous pourrez utiliser pour coloniser l'île, et dégager cette fichue IA incapable de s'en sortir toute seule. Notez tout de même que vous vous prendrez une très forte pénalité pour avoir attaquer l'IA idiote, ce qui se traduira par un comportement hostile de la part de toutes les autres IA (sic : alors que 10 tours plus tôt, personne ne savait que cette IA coincée sur son île existait !).

Le mot de la fin

Si Civilization 5 était catastrophique à sa sortie, aussi bien au niveau de l'UI, l'IA, que des mécaniques de jeu, surtout en comparaison du 4, il faut reconnaître qu'il s'est profondément amélioré avec les deux addons, et a placé la barre assez haut. Il restait quelques mécaniques un peu foireuse, mais le tout était plutôt bien huilé, et les nouvelles mécaniques introduites (cases hexagonales, une unité par case, tourisme, cités-états, etc. etc.) le plaçait clairement comme une excellente alternative à CIvilization 4.

Civilization 6 est un peu entre les deux : pour un jeu "à peine sorti", sans patch, sans addon, il est plaisant à jouer. On passe les tours, on construit ses villes, on déplace les unités, et on s'amuse, le plaisir de la découverte aidant. L'UI ne permet malheureusement pas d'optimiser grand chose actuellement (à cause du manque d'informations), mais cela devrait rapidement être corrigé. Dans l'absolu, Civilization 6 est clairement mieux que Civilization 5 "vanilla", mais il y a de nombreuses failles/lacunes/erreurs dans les mécaniques actuelles qui font qu'il ne tient pour l'instant pas la comparaison face à Civilization 5 + addons. C'est d'autant plus vrai qu'il n'apporte fondamentalement pas grand chose à la série : les nouvelles mécaniques sont intéressantes, mais pas assez novatrices et/ou pas assez approfondies. Je pense aux districts, par exemple, qui ne font qu'obliger la spécialisation des villes (chose déjà indispensable dans Civ4 ou Civ5, si on souhaitait jouer dans les derniers niveaux de difficulté). J'aime particulièrement le fait que les bâtisseurs ont un nombre d'actions limité, et construisent les aménagements en un seul tour, cela accélère les débuts de partie et rend les bâtisseurs plus "précieux" que dans le 5 (où on finissait bien souvent par le mettre en automatique et/ou le revendre, parce qu'on ne savait pas quoi en faire).

Je pense que je vais encore bien m'amuser dans les semaines à venir avec ce Civ6, mais il m'a surtout donné envie de relancer le 5, et de me faire une partie bien casse-tête, où il faut réfléchir à chaque action, anticiper les mouvements, fouiller les tableaux et les informations contextuelles pour prendre la meilleure décision à chaque fois. Et finalement, ce Civ6, il donne surtout envie qu'un gros patch sorte rapidement pour corriger la plupart des problèmes, même si on se doute que les mécaniques ne seront pas corrigées avant la sortie d'un très probable addon payant...
Guybrush 8348 Bob
Pas de réaction ? :-D
trinity 230 Wookie
T'as tout dit déjà ;-)
Non mais en fait, j'ai toujours pas fini ma première partie, on avait une grosse release là donc j'ai pas encore pu jouer beaucoup ;-)
PetitCalgon 2660 Bob
T'as changé


T'es sure que c'est toi?

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