Lexpage... le contrat... de... confiance!    —  laurent

Discussions

Dissolution de l'assemblée nationale française

PetitCalgon 2668 Bob
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Tunisien juif, français depuis 1985
Fabe 610 Geek
yaugMais c'est pas mal
Comme vu passer sur bluesky, après son echec sur la dissolution, Macron a placé en tête du gouvernement le parti arrivé 5ème. Après la censure, il place celui arrivé 7ème.Qu'est ce qui pourrait mal se passer ?
Avec ce raisonnement, c'est le RN qui devrait choisir un premier ministre. Je ne crois pas qu'on devrait s'obstiner à refuser tout principe de coalition.
yaug 1469 Spammeur
Je ne refuse pas le principe de coalition, au contraire cela me semble sain d'apprendre à faire des concessions. Mais pour que ta coalition fonctionne, il faut un ou des partis avec un minimum de représentation à l'assemblée, ne serait-ce que pour imposer un cadre.
Si tu met en avant des partis très peu représentés, forcément, au sein d'une coalition, ils subiront fortement face aux autres partis. C'est presque le cas du gouvernement Barnier. Coalition uniquement tenable parce que validée par le RN (non membre de la coalition). Le RN décide de s'opposer, le gouvernement saute.
yaug 1469 Spammeur
Ha, et sinon, on a donc un premier ministre qui a décidé de rester Maire de Pau.
En pleine crise de confiance dans le politique, avec la nécessité de former rapidement un gouvernement, une gestion de crise à Mayotte où la situation n'est pas belle, MÔssieur se tape l'aller retour pour aller au conseil municipal de Pau.. parce que bon, c'est certainement plus important que de faire avancer la situation politique ...
Bon il a quand même trouvé le temps de manger avec les fachos, ça c'était plus important que Mayotte.
Tchou 3582 Bob
C'est pas -je pense- ça qui est critiqué.

C'est plus que s'il y a un seul enseignement à tirer des 3 derniers scrutins (européennes + 2 tours de législatives), c'est que le centre droit a fait un score très faible. La raison en étant probablement l'usure du pouvoir macroniste et les 7 ans de politiques associées.

Voir que Macron tord dans tous les sens la constitution pour continuer à nommer des gouvernements dont la feuille de route est de continuer sa politique, alors même qu'il n'a plus la majorité, c'est ça qui est énervant.

Bien sûr qu'il faut faire une coalition, faire des compromis. Ça veut aussi dire que le camp présidentiel doit en faire lui aussi. "Hors de question de reparler des retraites, hors de question de parler de hausses d'impôts, l'ISF est une ligne rouge, l'assurance chômage : ligne rouge, ligne rouge, ...". C'est quand même ubuesque que le parti qui est censément au centre et dans la meilleure position pour avoir des positions de compromis soit celui qui les refuse.

Donc, on va attendre la déclaration de politique générale de Bayrou pour acter, mais son passif de macroniste de la première heure ne joue pas en sa faveur.
Fabe 610 Geek
On est bien d'accord sur les compromis à faire :-)

Par contre je pense qu'on devrait être vigilant avec l'argument du "han c'est le 14ème partis dans telle élection c'est pas représentatif" car il me semble que le principe d'une coalition devrait plutôt reposer sur un équilibre pondéré des forces en présence et d'accord pour s'associer. Le RN est le premier parti de France à chaque élection depuis bientôt 10 ans. Si on doit donner le centre de la coalition au premier arrivé, c'est très simple, c'est à eux qu'il faudrait le donner. Mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

Ça ne reflète pas mes opinions politiques personnelles, mais l'équilibre des forces, notamment à l'assemblée, penche effectivement pour un centre de gravité au centre-droit, voir pleinement à droite. Ça doit effectivement tomber quelque part dans le coin de l'assemblée occupée par Bayrou. Et c'est encore pire (comprendre, plus à la droite libérale) si on vient ajouter la représentation du sénat dans la balance. Barnier pouvait y trouver une légitimité aussi.
C'est toute la schizophrénie de notre système électoral qui malgré une opposition farouche au pouvoir en place, continue de le mettre au centre du jeu.


Ce message a été modifié 1 fois. Dernière modification : 16 décembre 2024 à 15:24 par Fabe.

Tchou 3582 Bob
Je rajoute 10 centimes à mon message précédent, parce que c'était il y a tellement longtemps qu'on a déjà oublié : "une politique qui a été censurée".

Mais non, on va refaire la même, aucune raison que ça se reproduise si on ne change rien.




J'ai conscience de n'apporter aucune solution. La seule solution, c'est que nos politiques se parlent et trouvent des compromis, mais quand leur jeu favori c'est jouer à "ni oui ni non ni j'ai eu tort", on est mal barrés. Il n'y a pas énormément de groupes politiques qui se soient ouverts au compromis. Je dirai volontiers que ça va venir si on marine encore 3 mois dans l'instabilité, mais dans 3 mois on arrivera à quasi 3 mois d'une nouvelle dissolution, donc hors de question de perdre sa pureté idéologique juste avant une élection. GOTO 10 !

Je pense qu'une piste de solution, c'est la proportionnelle. Oui, ça amènera statistiquement plus souvent à une instabilité comme celle actuelle et plus à des ultra-majorités. Oui. Par contre, ça voudra dire qu'il faudra institutionnellement discuter avec ses voisins, donc favorisera le compromis. La culture politique anti-compromis est la fille de nos modes de scrutins faits pour que le "winner takes it all". Le compromis là en ce moment en décembre 2024 est mort-né par le fait que tout le monde sait qu'on aura de nouvelles législatives cet été, donc il ne faut pas donner l'impression de "perdre" !


Ce message a été modifié 1 fois. Dernière modification : 16 décembre 2024 à 18:31 par Tchou.

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