Parti de là, nous décidons d'aller voir le lieu appelé "Chimay Expérience", ce qui était annoncé réservé auparavant, donc sans possibilité de réservation. C'est à 8 minutes. Nous y arrivons, et là, nous comprenons la raison des vieilles voitures croisées sur la route : il y a là un point d'étape pour un rallye historique, donc des vieilles voitures de partout. Et des merveilles. Waw, une Manta, non, deux ! Et là, est-ce que c'est une 240Z... ou une 260Z ? Putain, une berlinette, là, j'ai toujours adoré l'A110 ! Putain, une Celica first gen ! Là, la Lancia, j'espère que...
[Note de l'éditeur : nous avons été mandatés pour relire le script originel. Nous avons, à notre grand regret, décidé d’altérer le contenu originel. En effet, à cet endroit-là du script s'inséraient pages après pages d'onomatopées et de descriptifs dithyrambiques à base de cylindrées, de types de carrosseries ou d'autres sujets fort peu intéressants. Pour une explication visuelle à l'aide de références audiovisuelles de la gênance engendrée, nous vous incitons à vous reporter à la scène "ils ont une Kinoton" par le personnage Simon Jérémi dans le film "La Cité de la Peur". Visiblement, le rédacteur originel du présent compte-rendu semble avoir un faible pour les véhicules motorisés des années 70 et 80, ainsi que les véhicules de rallye, et semble particulièrement volubile sur le sujet. Encore une fois, nous nous excusons d'avoir dû ainsi censurer le script originel, mais celui-ci insistait bien trop sur ce point-là. Le récit reprend après cette interminable litanie d'exclamations.]
...non, mais le truc dingue avec la 8 Gordini, c'est qu'en fait, elle a deux réserv...
[Note de l'éditeur : pardon, ce n'était pas fini, encore un peu d'avance rapide]
...dans la boutique. C'est là, en effet, au milieu des goodies estampillées Chimay, que l'on nous confirme qu'il n'est pas possible ni de visiter le "musée" immédiatement, ni de manger, le lieu étant réservé par les participants du rallye. Nous faisons donc une réservation pour 17h30 pour la visite, suivi d'une réservation de table dans la foulée.
En attendant, il nous faut nous sustenter, nous nourrir, nous en foutre derrière le colbac, boustiffailler, grailler, en un mot trouver à manger. La première tentative de trouver le restaurant nous emmène à un resto isolé, dans un cadre bucolique, et qui semble plus proche du gastronomique que le repas précédent. Un rapide conciliabule nous emmène à décider de décliner, qui pour des raisons de "ça va prendre des heures", qui pour des raisons plus bassement économiques, et donc plutôt plutôt chercher dans le centre. Nous y allons car ce n'est qu'à huit minutes, nous nous garons, et regardons un premier restaurant sans être emballés, puis un second, puis nous longeons la foire aux bestiaux non sans nous étonner.... bah de la foire aux bestiaux, puis un troisième restaurant qui semble très basique, puis là, stop, il faut bien s'arrêter, nous pénétrons dans ce qui sera notre restaurant : cette fois-ci, est-ce que tout le monde est d'accord ? ok, donc on se rapproche, nous sommes dans la terrasse du restaurant, on va y aller, tout le monde semble ok avec les plats proposés, ça va pas tarder, bientôt nous passerons la porte, et pourrons commander ? Bon, je sais pas comment on s'est démerdés, mais toujours est-il que nous partons, l'estomac toujours dans les talons, et sans avoir franchi le seuil alors même que tout le monde semblait ok.
Cette fois-ci, on commence à sacrément être à court de propositions, il est pas loin de 14h, et nous venons de faire la quasi-totalité des propositions restauratrices possibles. Et je ne sais comment, on se retrouve à partir à pied pour rejoindre l'arrière de la zone commerciale pour retourner à la friterie de la veille. En trois quarts d'heure, on passe du gastronomique dans son écrin bucolique à la friterie cachée derrière le Delhaize, quelle indignité !
La friterie est contrairement à la veille fréquentée, nous ne sommes plus les seuls clients, c'est pas loin d'être plein. De la famille la plus caricaturale au couple ayant visiblement eu une nuit trop courte, la clientèle est cosmopolite. Les plats sont commandés (avec à ma grande surprise un seul connaud qui commande une bière, en l'occurrence moi), et avec le remplissage des estomacs les discussions autres que "que va t'on manger" reviennent. Bien évidemment, nous vannons Anca, mais à un moment la discussion vient sur les tatouages, et la remarque que nous sommes un groupe 100% ink-free, et que cela commence à être rare. Pour en avoir le cœur net, nous commençons à vérifier cette affirmation. Ce fut un moment quelque peu gênant, surtout quand les gérants du restaurant nous jetèrent dehors sous les fallacieux prétextes que "c'est un commerce honnête ici", "c'est une friterie familiale ici, allez faire vos cochoncetés ailleurs" ou autres "Josiane, appelles la police".
Une fois rhabillés sur le parking, nous repartons à la maison pour nous poser, et faire un état des lieux des stocks alcooliques. Il est rapidement acquiescé que le stock de bières a fortement réduit (à l'exception notable des quelques bières françaises amenées probablement par provocation), et que nous ne survivrons pas à une seconde soirée sans refaire le plein. Nous repartons donc vers le supermarché, il n'est après tout qu'à huit minutes. Au bout de la rue, une erreur tout à fait bénigne est faite par la voiture de tête qui tourne à droite plutôt qu'à gauche, mais vraiment, rien de grave, cela peut arriver à tout le monde, non ? Suffit d'un petit demi-tour, c'est vraiment rien, la voiture belge nous attend sur la route de gauche, franchement, pas la peine de signaler cette inattention. Nous finissons par arriver au supermarché, tout en évitant les patrouilles de police parait-il à la recherche d'exhibitionnistes ayant choqué des familles dans un commerce local.
Histoire de ne pas passer pour des alcooliques, il est décidé de prendre aussi de quoi faire un brunch le lendemain matin (car retourner manger à la friterie semble impossible pour des raisons inconnues), aussi prenons-nous deux chariots. Arrivé à la caisse, le quart de chariot de bouffe parvient parfaitement à dissimuler le chariot et demi de bouteilles de bières, ouf, la réputation est sauve ! Retour à la maison, on vide le tout dans les trois frigos, on discute un peu, et il est déjà bientôt l'heure du rendez-vous au musée Chimay.
Départ de la maison, démarrage des voitures, arrivée au bout de la rue. Bon. Bon, bon, bon. Franchement, ça peut arriver à tout le monde, non ? C'est vrai que la gauche, la droite, c'est très surfait, suffit de se tourner et ça change de sens, c'est franchement mal foutu comme concept ! Nous faisons demi-tour et retrouvons le véhicule belge qui (probablement uniquement dans le but de narguer) s'était engagé à gauche. Puis au bout de huit minutes, nous arrivons à Chimay Expérience, le musée Chimay, où nous avons rendez-vous pour la visite à 17h30, avant de manger à l'issue. Nous prenons la formule all inclusive premium+++ avec dégustation à l'issue.
Le lieu est immense, le bâtiment est une dinguerie architecturale, il y a des trésors partout, il faudrait des semaines pour tout visiter. Et là, je pense que j'exagère un tout petit peu la réalité. Disons juste que la visite fut rapide. Fun fact : il y a une caisse et des tourniquets pour entrer dans le musée, pourtant à un moment, nous nous sommes retrouvés à l'extérieur, un extérieur totalement ouvert. Je dirai bien que ça doit gruger pas mal, mais vu que ce serai gruger pour voir ce musée... disons juste que le risque est assez faible. Heureusement, avec est fourni une dégustation, c'est pas tout à fait du vol.
Ayant mangé tard à la friterie, l'idée de passer à table directement à 17h50 fait un peu grincer des dents, aussi nous faisons-nous un peu détester en disant aux employés qu'on ne va pas lancer directement le repas, mais boire des bières, à commencer par celles du package ultra® premium© extra reserved™ exclusive©. Première surprise, pour la "dégustation", nous ne pouvons pas déguster, il faut choisir l'une des 3 référence : Chimay bleue, rouge, ou blanche ? Ok, on choisit donc, mais le terme "dégustation" est donc mal choisi, non ? À l'arrivée des verres, le terme "dégustation" prend tout son sens. Je devrai plus parler de "trempe-lèvres" que de "verre". La conclusion du paragraphe précédent était peut-être prématurée.
Il n'est pas possible de trop délayer le repas, celui-ci arrive, est assez rapidement englouti, puis retour vers la maison, pour le reste des réjouissances.