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Ce que j'adore chez Root, c'est surtout comment l'auteur fait réfléchir dans le cadre d'un jeu. Le jeu est tout mignon, avec des petits lapins et des chats et des zoziaux, et un raccoon, hoooo, trop choupinou. Et c'est un jeu de course, c'est facile un jeu de course.
Ensuite, tu explique le jeu, et tu sais que tu vas en chier, car tu as 4 règles de jeux différents à expliquer, chacun joue différemment, marque différemment, et a un tempo différent. Et c'est équilibré, chose improbable.
Et ce que j'aime, et en général je commence par ça quand je pitche le jeu, c'est de d'abord montrer les graphismes tout choupinous, et ensuite dévoiler ce qui est vraiment proposé. Les chats ? Ils ont pris le pouvoir militairement, ils sont très puissants, mais ils sont trop peu pour tout boucler, et de toute façon, leur but est d'exploiter économiquement le territoire en relançant les infrastructures. Ce sont les USA en Irak. Les oiseaux ? C'est l'ancienne caste au pouvoir, obligée de se terrer dans la résistance, ils ont une force de frappe certaine, mais un seul faux-pas, et les dagues sont de sortie et ils se bouffent la rate entre eux car ils peuvent pas se piffrer. C'est le cas de beaucoup sinon tous les groupes de résistants ou d'opposants à un envahisseur, qui se tapent autant entre eux que contre le-dit envahisseur. Les animaux de la forêt ? C'est jouer le début d'une révolution ou d'une révolte prolétarienne. Au plus tu es exploité par les autres cons, au plus la sympathie envers tes idéaux progresse, et au plus tu pourra faire ta révolution et virer les deux groupes de connards précédemment évoqués. Et le dernier "groupe", en fait tu joue non pas une faction, mais un enfoiré de marchand d'armes : y'a une guerre, cool, je vais me faire les couilles en or !
C'est un jeu avec un pitch de wargame, mais sous des dehors simples et simplistes.