Je ne sais pas vous, mais je n'aurai jamais confiance dans le pilote automatique de la voiture au point de quitter autant la route des yeux, peu importe les progrès réalisés dans ce domaine ^^

Je ne sais pas vous, mais je n'aurai jamais confiance dans google, Facebook, Twitter, etc. au point de lui livrer mes informations personnelles, peu importe les progrès réalisés dans ce domaine ^^

(désolé, c'était trop tentant)

Mais tu verras dans 5 (?) ans (ou avant). Tu seras bien content d'aller boire des tartines chez Marcant pour la Nascar et de demander à ta voiture de te ramener sain et sauf à la maison alors que tu as trop bu et tu ne peux pas conduire.

Non, le potentiel d'application est tellement énorme (adieux VTC, Uber et Taxi), que ça va arriver très vite.

Et les études montrent que si toutes les voitures étaient automatisées et échangeaient au fur et à mesure des informations, il y aurait moins d'embouteillages, d'accident, etc.

Si j'ai un accident, que je blesse ou que je tue quelqu'un avec ma voiture, je sais que je suis le seul responsable, et que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Si c'est un système automatique qui provoque l'accident, qui blesse quelqu'un ou qui tue quelqu'un, je m'en voudrai toujours de ne pas avoir pris le contrôle pour tenter d'éviter ça (même si, statistiquement, le système automatique sera sans doute plus fiable que moi).

C'est juste une question de responsabilité : même avec un système automatique, je me considère comme étant responsable du véhicule. A moins qu'on ne puisse prouver que l'accident n'était pas évitable, ou que j'aurai systématiquement fait "moins bien", j'aurai du mal à me pardonner d'avoir confier une telle responsabilité à un système automatique.

Il y a un problème comme ça je crois pour les IA:
- donné la situation suivante : sur une route, le système d’auto-pilotage a le choix entre écraser un piéton qui traverse la route ou éviter le piéton mais rentrer dans un mur (un caillou, une autre voiture) et tuer le passager. Que fait l'IA?

Au final 1 personne va mourir, laquelle, le passager du véhicule ou le piéton qui traverse?

Oui, c'est une question difficile actuellement pour les concepteurs, car ils doivent prioritiser des choses qui ne devraient pas être prioritisées (qui peut décider de ça, arbitrairement ? Pourquoi le conducteur devrait-il être plus protégé ? Parce qu'il a payé le produit ?).

Je pense, cependant, qu'en pratique, ce sera rarement le cas, car ce sont des "probabilités" qui seront calculées, et la probabilité que deux probabilités soient parfaitement identiques avec autant de critères (que ce soit la situation où les caractéristiques physiques des personnes) est faible. Au pire, ça ne me "choquerait pas" que ce soit un simple "random". C'est triste, fataliste, mais c'est ainsi

Le plus gros soucis, le rocher sous la chaussure à évacuer avant de parler généralisation de la conduite automatique (et on en est très loin, actuellement l'état de l'art, c'est un truc qui marche très bien en ligne droite et quand personne ne coupe la route en changeant rapidement de file. La gestion d'un obstacle traversant n'est _pas_ géré par le système !), c'est la question de la responsabilité juridique en cas d'accident (et il y aura toujours des accidents, une tesla ça fait 2 tonnes, arrêter deux tonnes lancé à 100 km/h, ça ne se fait pas en 3 mètres, et si ça n'est pas arrêté avant l'obstacle (le mur, le landeau, ...), ça détruit pas mal de choses (incluant elle-même).

En cas d'accident, qui est responsable ? C'est facile actuellement, sauf vice caché (la voiture est neuve et les freins répondent pas), c'est le conducteur, et celui-ci est assuré, c'est une obligation légale. Demain, si l'accident a eu lieu durant une phase autonome, c'est qui ? Le conducteur, le constructeur de la voiture, celui des capteurs, du programme informatique, le fournisseur de la cartographie, le gestionnaire de la route en question, la météo ?

La question de la prioritarisation du dommage est aussi une question : si l'accident est certain, qui tuer parmi ce groupe d'enfants ou cette vieille dame en fauteuil roulant ? Entre cet enfant ou ce groupe de vieux en fauteuils ? Entre ces deux groupes de constitution identiques ? Entre cette personne unique et le mur, qui tuera le conducteur et ses passagers ? Ce sont des questions que l'on a à se poser uniquement lorsque ça arrive, or là il faut que l'on y réfléchisse avant, ce sont des algorithmes que l'on doit imposer à la machine. Qui doit faire ce choix, le fournisseur de la voiture ou son conducteur via une option de dialogue lors de son premier démarrage ?

Le hasard veut que ce truc soit remonté dans mon fil RSS : tuxicoman.jesuislibre.ne… , le timing est parfait !

TchouEn cas d'accident, qui est responsable ? C'est facile actuellement, sauf vice caché (la voiture est neuve et les freins répondent pas), c'est le conducteur, et celui-ci est assuré, c'est une obligation légale. Demain, si l'accident a eu lieu durant une phase autonome, c'est qui ? Le conducteur, le constructeur de la voiture, celui des capteurs, du programme informatique, le fournisseur de la cartographie, le gestionnaire de la route en question, la météo ?

Je pense que c'est, et ça restera, le conducteur qui doit rester maitre de son véhicule. Je vois la conduite "automatique" comme une assistance, un confort, un peu comme un cruise-control, ou des essuie-glaces automatiques. A moins qu'un constructeur ne se porte responsable explicitement en cas d'accident (mais alors, je suppose qu'il faudra accepter la collecte complète d'informations, et que les cas où le constructeur engage sa responsabilité seront énumérés et très restrictifs), je ne pense pas que ça va changer.

Tout au plus, des assureurs proposeront des produits spécifiques, complémentaires, permettant de te couvrir en cas de défaillance du système. Tant que les véhicules "automatiques" proposeront un mode "manuel", les conducteurs devront restés assurés. Pas sûr que ça change...

TchouLa question de la prioritarisation du dommage est aussi une question : si l'accident est certain, qui tuer parmi ce groupe d'enfants ou cette vieille dame en fauteuil roulant ? Entre cet enfant ou ce groupe de vieux en fauteuils ? Entre ces deux groupes de constitution identiques ? Entre cette personne unique et le mur, qui tuera le conducteur et ses passagers ? Ce sont des questions que l'on a à se poser uniquement lorsque ça arrive, or là il faut que l'on y réfléchisse avant, ce sont des algorithmes que l'on doit imposer à la machine. Qui doit faire ce choix, le fournisseur de la voiture ou son conducteur via une option de dialogue lors de son premier démarrage ?

Même si la problématique semble concrète, je ne suis pas convaincu qu'elle se pose concrètement dans la réalisation des algorithmes. Je pense que l'objectif est simplement d'éviter l'accident, et que l'algorithme évalue des probabilités en fonction de l'environnement, sans pour autant tenir compte des spécificités des personnes pouvant être impliquées dans l'accident. A partir de là, l'algorithme tentera systématiquement de prendre la décision qui diminue la probabilité de faire cet accident.

Je pense plutôt que le principal problème se pose dans l'optimisation de ce choix : comment prendre "localement" un choix raisonnable qui peut conduire à une solution optimale globale ? Par exemple : il y a une personne devant moi, si je ne fais rien, j'ai 50% de chance de la tuer. Si je l'évite, j'ai 100% de chance de la laisser vivre, mais je me place dans une situation où j'ai 75% de chances de tuer quelqu'un d'autre. Un bête arbre de décision te dira que tu as 2 options, avec une première option avec 50% de chance de mort d'une personne, et une seconde option avec 75% de chance de mort d'une autre personne. A priori, statistiquement, tu as intérêt à "ne rien faire" en tant qu'algorithme. Humainement, ce n'est pas acceptable : typiquement, tu tenterais d'éviter la personne, et "croiser les doigts" pour tomber dans "le cas sur 4" qui fait survivre la suivante, notamment parce que tu es motivé par "le résultat immédiat" qui consiste à éviter le risque immédiat, et reporter la décision difficile à plus tard (c'est d'ailleurs l'origine de nombreux accidents "idiots" où tu tentes d'éviter un "petit obstacle", ce qui t'amène sur un obstacle plus conséquent).

Là, c'est juste un exemple binaire (tu meurs/tu meurs pas), mais la même question se pose si tu considères des étapes intermédiaires (différents niveaux de blessure). Que faire entre 1% de chance de tuer quelqu'un, et 99% de chance de provoquer une blessure importante à quelqu'un d'autre ?

Pour ma part, je pense que les algorithmes vont se cantonner à "faire de leur mieux", en empruntant systématiquement le chemin (dans l'arbre des possibilités) qui donne la plus forte probabilité d'éviter un accident, sans tenir compte de la conséquence potentielle en cas d'accident. C'est "justifiable" parce que c'est typiquement le raisonnement humain, parce que c'est la meilleure façon d'atteindre un optimum global, même si statistiquement, cet optimum sera atteint peu souvent.

J'avais vu cette video à ce propos, je l'avais trouvée très intéressante: www.youtube.com/watch?v=…

Honnêtement, moi je suis 100% pour les véhicules autonomes. Je suis intimement convaincu que l'humain n'est pas fait pour conduire une voiture, on n'est pas équipés pour ça (pas moyen de regarder dans toutes les directions en même temps, temps de réaction beaucoup trop lent par ex...).

Lorsque tout le monde aura switché, le monde sera beaucoup plus sûr sur les routes. Et de toute façon, à partir du moment où on fait déjà 1 mort de moins par an sur les routes, c'est tout bénef !

MerleHonnêtement, moi je suis 100% pour les véhicules autonomes. Je suis intimement convaincu que l'humain n'est pas fait pour conduire une voiture, on n'est pas équipés pour ça (pas moyen de regarder dans toutes les directions en même temps, temps de réaction beaucoup trop lent par ex...).

En même temps, actuellement, le système le plus évolué sur le marché ne regarde que dans deux directions et confond le blanc de la remorque d'un camion avec le ciel, donc pour l'instant on n'en est pas encore à une solution utilisable ailleurs que sur une autoroute dans des conditions normales de circulation.

Dans 5 ans on aura probablement des systèmes pleinement fonctionnels, mais le renouvellement du parc ne se fera que dans 20 ans. On est loin du 0 humain sur la route, si tant est que c'est une tendance souhaitable (il n'y a pas que l'accidentologie en jeu quand on parle de transport, quid des infrastructures, de la pollution, des usages, ... pas d'humain conduisant, ça veut dire qu'on peut envoyer sa voiture sans personne à bord à 300 bornes récupérer un colis et revenir toujours sans personne à bord mais avec 1 kilo de colis ?)

MerleLorsque tout le monde aura switché, le monde sera beaucoup plus sûr sur les routes. Et de toute façon, à partir du moment où on fait déjà 1 mort de moins par an sur les routes, c'est tout bénef !

Shuis pas d'accord ! Si le prix à payer outrepasse le bénéfice, ce serai une connerie. Et cela dans tous les domaines, pas que la bagnole. Il faut toujours raison garder et regarder globalement.

MerleHonnêtement, moi je suis 100% pour les véhicules autonomes. Je suis intimement convaincu que l'humain n'est pas fait pour conduire une voiture, on n'est pas équipés pour ça (pas moyen de regarder dans toutes les directions en même temps, temps de réaction beaucoup trop lent par ex...).

Il y a de nombreuses aides encore envisageables sans pour autant atteindre un niveau complet de conduite automatique. Par exemple, un radar de proximité (comme dans les anciens jeux-vidéo), un anticipateur de trajectoire, etc. L'humain reste au volant, reste maître des décisions, mais les décisions sont motivées par des informations supplémentaires fournies par le véhicule, et non pas uniquement par les sens du conducteur (même si, ok, stricto-sensu, c'est quand même l'oeil de l'humain qui va voir le radar de proximité sur son HUD ^^)