Juste un petit rappel (que je n'essaierai pas de qualifier d'impartial) sur ce texte :
1. Un PM est nommé après 2 mois et quelques de tergiversations, avec pour axe de regrouper le centre et la droite officiellement, et officieusement l'extrême-droite (car elle a eu le droit de véto sur le nom, et il faut la brosser dans le sens du poil car le gouvernement ne tient que grâce à la non-censure du RN).
2. On a un dérapage des comptes publics monstrueux, il nous faut un budget drastique (et retrouver Bruno le Maire, qui a disparu de la circulation, on est très inquiets). Ok.
3. Alors ok, la loi dit que je dois déposer mon texte de loi à une certaine date, mais vu que je viens juste d'être nommé, je ne le donnerai que dans 10 jours (mais promis, ça ne changera rien à la longueur des débats !)
4. Le projet de loi arrive ENFIN à l'assemblée. Dès le premier jour, le centre (la "majorité") et la droite (la "majorité") le dézingue. Avec des amis comme ça...
5. Et en fait, la majorité se barre très vite. Il ne reste plus pour voter des amendements et les articles que l'opposition. Donc, le projet avance, mais c'est pas forcément celui du gouvernement vu que celui-ci est aux abonnés absents. Donc, on vote plein de trucs, il y a des discussions, voire même parfois (horreur !) des compromis.
6. Les semaines passent... ah, on arrive au vote solennel... c'est à ce moment-là que les députés de la majorité se rappellent qu'il faut voter. Donc, ils votent contre le texte ! Les semaines d'avancées (ou de recul, parce que ce budget sans direction était quand même une créature de Frankenstein) sont balancées aux toilettes.
7. Bon, bein on passe le texte au Sénat. Ça tombe bien, le Sénat est lui ultra-majoritairement à droite, donc ils arrivent super vite à un "compromis" satisfaisant. C'est plus facile quand y'a un seul parti.
8. La CMP, Commission Mixte Paritaire. Quand une loi fait la navette entre l'Assemblée et le Sénat, la dernière étape est que la CMP rapproche les 2 textes pour qu'il puisse être voté, en sachant qu'ensuite ça revient à l'Assemblée nationale, qui peut quand même changer le texte sorti de la CMP, car elle est l'autorité législative suprême.
9. BAH NON ! Le texte revient de la CMP, donc est un texte à 90% LR (qui représente 5% aux dernières élections), donc en théorie l'Assemblée sur cette base peur l'amender. Bah non : 49.3, le texte en sortie de la CMP est validé sans avoir le droit de changer la moindre virgule, sauf si une motion de censure fait tomber le gouvernement (et le texte !).