Ces données ADN peuvent révéler des maladies ou des problèmes de santé, qui pourraient ensuite être utilisés par les assureurs pour te faire payer plus cher. Ces données pourraient également être croisées avec le profil des gens (via Facebook ou autre) pour détecter certains comportements liés à certaines séquences ADN. Cela permettrait du fichage de clientèle, avec des prédispositions génétiques rendant sensible à tel ou tel type d'arguments marketing, ou à telle ou telle opinion politique. Ces données pourraient aussi être utilisées pour de l'eugénisme.
Il n'y a pas vraiment de limites aux mauvais usages qui pourraient en être faits, mais la question n'est pas vraiment de savoir à quel "mal" ces données peuvent servir, mais plutôt la raison pour laquelle ces données ont été conservées... C'est la même question à poser pour d'autres données biométriques, ou d'autres mécanismes de "surveillance" (plutôt de collecte de données de masse) comme la vidéosurveillance : oui, si tu n'as rien à te reprocher, la vidéosurveillance ne te dérangera peut-être pas sur le principe. Mais quid si on en fait un mauvais usage ? (traçabilité de tes déplacements, de tes contacts, de tes habitudes, de ton état d'esprit, etc). Un gouvernement va probablement vouloir utiliser cela soi-disant à des fins de "lutte contre le terrorisme" (ou assimilé), alors qu'une entreprise privée va s'en servir à des fins capitalistes. Dans les deux cas, y a un problème de morale flagrant...