L'anecdote est pas mal car on a l'impression que c'est très simple de faire du vélo. Sauf que ça n'est pas le cas. J'ai une collègue qui n'en avait pas fait et qui a dû apprendre en étant adulte et elle a mis des mois pour être un peu à l'aise. C'est vrai qu'en fait faire du vélo c'est accepter d'être dans un déséquilibre permanent qu'on corrige.
L'autre truc que j'ai bien aimé c'est voir le déclic du gars quand il se remet à savoir faire du vélo "normal".
Je me souviens d'un jour, je faisais du piano quand j'étais ado et je faisais une étude (genre Czerny pour les connaisseurs) compliquée car les 2 mains devaient faire des mouvements similaires puis inversés. J'étais grave motivé mais après 1H30 j'ai laissé tomber, incapable de sentir le truc et j'étais persuadé que le truc serait impossible en tout cas pour moi.
Et le lendemain, dégoûté par l'échec de la veille je me remets avec réticence à faire l'étude.
Et là je réussis du premier coup.
J'ai gardé ce truc là en moi, que l'acharnement ne sert à rien et que parfois le temps fait tout. Une nuit de sommeil et l'impression que quelques neurones liés aux gestes du corps s'étaient connectés pendant la nuit.