C'est pour ça que je parlait d'un truc type Convention de Genève. Tout comme c'est possible techniquement aujourd'hui de fabriquer du gaz moutarde, c'est pas compliqué, c'est efficace, mais le monde entier s'est mis d'accord pour dire que les armes chimiques, ça pue du cul et il ne faut pas les utiliser. Ça n'empêche pas certains de le faire parfois, mais c'est la minorité de la minorité.
Une convention qui dise que la vie privée est inaliénable, que nous avons le droit à l'intimité, que toute donnée fournie doit se limiter au strict nécessaire et est incessible à un tiers, et que dans les cas de calculs sur des agrégats de données, celles-ci doivent être effectivement anonymisées (j'insiste sur le effectivement, pas une anonymisation partielle qui peut être annulée via un croisement avec d'autres données) et accessibles (afin de vérifier que la donnée est effectivement anonyme). Bon, on est loin d'avoir un consensus politique pour arriver à une telle chose, malheureusement.
Perso, ce qui me fait encore plus peur que la puissance actuelle d'un FB ou d'un google qui me connaissent mieux que moi-même, c'est d'imaginer leur chute : quand ce sera une question de survie, que les employés et les dirigeants ne se battront pas pour essayer de t'escroquer encore un petit bout de vie privée, mais pour savoir si la semaine prochaine ils seront virés ou pas, c'est là que l'exploitation de la data risque d'être méga sale et difficilement imaginable ! Ils ont tout entre les mains pour faire les pires chantages possibles.
J'aurais mieux fait de poster ça sous le billet d'hier ou avant-hier sur l'histoire de Google. C'est plus le "y'en a marre" qui m'a fait accoucher de ce texte sous un truc qui parle d'Apple. :)
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Dernière modification : 16 novembre 2020
à 17:05 par
Tchou.