9h30 – Prélude. Dans un petit appartement dans l'est de Strasbourg, un téléphone sonne : "On arrive, préparez la bière!", quelques minutes plus tard, près d'un pont, deux voitures se font face, un appel de phare confirme l'identité des protagonistes, l'atmosphère est déjà pesante, un léger brouillard provenant de l'Ill se dissipe peu à peu, l'échange de cargaison se fait entre les coffres de l'hybride et du diesel.
11h00 – La rencontre. Un groupe de 5 personnes se louvoient débonnairement en direction de l'ovni qui cache la gare centrale de Strasbourg, après quelques cris au milieu de la foule au nom de "Qui Mexpage me suive!", Gerro, John Duff, Trin & Co rallient la bannière bleue de la Lexpage. Le petit groupe est prêt pour la découverte de la ville. Mais auparavant, un choix crucial doit être fait, un cri de ralliement en cas de pertes. Les débats vont bon train, mais l'unanimité -1 se fait très vite sur "Où sont les bretzels?". La visite peut commencer.
11h30 – Petite France. Où l'on découvre une passerelle qui tourne pour faire passer les bateaux
12h – Maman j'ai faiiiiiiiiiiiiiiim. Le petit groupe a déjà parcourue 1 lieue entre la gare et la cathédrale en prenant les raccourcis les plus longs et en ajoutant les poses photos devant les canaux et les maisons à colombage. L'heure de restaurer les hobbits féminin du groupe a sonné. Parmi les auberges, au dé, une présentant l'avantage d'avoir une terrasse ombragée est choisie. Les 1ères agapes sont arrosées de bière ambrée et Gewurtzraminer quand les serveurs amènent moult tartes flambés, qui savoyarde, qui saumon, qui forestière, qui choucroute garnie, qui végétarienne.
13h00 – Le nain de jardin. Depuis une vitrine quelques forts sympathiques nains de jardin rose, bleu ou rouge font des appels de l’œil aux roux du groupe « Achète-moi ! », « Achète-moi ! ». Mais nulle ne sait mieux résister à la tentation qu’Obélix ou une femme, ainsi ils restèrent sagement dans leur vitrine à se morfondre de ne pas trouver jardinet à fouler.
13h30 – J'aime pas la queue. Décision est prise d'aller à l'Office du Tourisme pour récupérer les Pass Strasbourg et profiter de toutes les attractions gratuites, après une rapide observation de la file d'attente à l'Office, proposition de postponer à plus tard est votée à l'unanimité. Sur ces entrefaites, le petit groupe va se rafraichir dans la cathédrale toute proche et admire aussi bien l'architecture, les vitraux, Jésus au mont des Oliviers qu'une horloge astronomique âgée d'environ 460 ans.
15h00 – L’ennemi intime. Suite à un orage fort localisé et fort court, il faut s'armer de patience pour affronter les 330 marches qui mènent à la plateforme de la cathédrale. On découvre ainsi que les pierres de la cathédrale sont beaucoup plus chaudes que la température ambiante et qu’elles pourraient faire office de radiateur. A l’ouverture des portes pour monter, tout le groupe est prêt et rafraîchit, l’ascension peut commencer. La vue sur les gargouilles et le toit de cuivre est déroutante, même si la plateforme fait plus penser à un enclos de Jurassic Parc. Malheureusement le groupe doit se satisfaire de la plateforme, la flèche n’est pas ouverte au public.
17h00 – Le retour du nain de jardin. Une nouvelle devanture présentant des nains de jardin faisant gentiment des signes de paix et de bienvenue à son prochain alerte à nouveau l’œil observateur du groupe. Après avoir réfléchit longuement pour quel voisin placer le nain, il est décidé pour la paix intérieure des ménages et des cœurs de laisser le nain frivole au magasin, c’est avec un pincement au cœur et une larme écrasée que le groupe rejoint sa nouvelle quête métaphysique.
17h30 – Maman les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils de jambes ? A cette question fort rhétorique, le groupe décide d’enquêter par soi-même pour s’installe confortablement dans un bateau mouche couvert z’et climatisé. A la grande déception de Trin’, il n’y fait pas 15° comme à la GamesCon aux USA. Le reste du groupe s’en contente et sort un châle et des chaussettes pour ne pas prendre froid – le dragon gagne 1 niveau.
19h02 – Frustration, ils étaient là les bretzels ! Hé oui, après 8h de déambulations dans les ruelles et les canaux de Strasbourg, le petit groupe ne découvre les fameux Bretzels que dans la devanture d’une boulangerie qui crânement indique l’heure de fermeture à 19h00 dudit débit de pain. La frustration est grande, et de dépit, il est décidé d’aller se pendre dans un caveau attenant, tout en sachant pertinemment que l’hélicoptère ne peut passer dans un caveau. Catastrophe. (Dans une tragédie, nous serions à l’acte 4, là où tout va mal, potentiellement juste avant l’intervention du Deus-ex-Machina).
20h00 – Ripailles. Ouf ! Soupir de soulagement de la troupe, le caveau n’est pas une catacombe mais un restaurant, on voit des sourires illuminer les visages, les visages reprendre des couleurs, les bras ballants se soulever en geste de victoire. Entre tarte à l’oignon, jarret de porc, baeckeoffe, choucroute au saumon, poulet au riesling, le tout arrosé d’Edelzwicker, la troupe se restaure et reprendre des forces.
22h15 – Cinéma en plein air. Par un fortuit mais heureux hasard de l’organisatrice, le guide mène la troupe hors du restaurant pile poil au bon moment pour profiter du spectacle son et lumière sur la face sud de la Cathédrale de Strasbourg qui fête cette année dignement les 1000 ans de la pose de la première pierre par l'évêque Werner de Habsbourg et l'empereur Henri II. C’est sur ce grandiose spectacle en feu d’artifice que le dragon reprend sa liberté et s’envole vers l’Allemagne en mode autopilote de nuit.
Fin de la journée 1
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